FOCUS COURS - Sandra nous parle des cours de stand-up !

Depuis quelques année, Sandra Colombo anime nos cours amateurs de stand-up à Paris. Ce brin de femme à la personnalité petillante cartonne sur scène avec son spectacle Que Faire des Cons ? , un seul-en-scène drôle, féministe et engagé, que vous pouvez voir au Point Virgule. Entre deux représentations, c'est au Cours Clément que Sandra a choisi de livrer son savoir-faire. Vous vous posez des questions sur son cours et sa pédagogie ? Nous l'avons interviewée pour vous !

Présente-toi : 

Je m’appelle Sandra Colombo, je suis autrice, comédienne, metteure en scène, et plein d’autres trucs encore ! Je fais de la voix off et du doublage, et je suis également prof des cours de stand-up au Cours Clément depuis 8 ans.

Comment es-tu devenu prof au Cours Clément ? 

Je sortais d’une émission de télé, On ne demande qu’à en rire, que j’ai fait pendant trois saisons, où j’ai appris énormément de choses. J’avais le sentiment de devoir faire quelque chose de tout ce savoir et je me suis dit qu’il faudrait que je donne des cours. Ca me paraissait être un bon moyen de choper des points de karma et je suis venue au Cours Clément parce qu’une de mes copines avait été prof ici et c’est comme ça que ça a commencé.

Présente-nous ton cours : 

J’anime le cours de stand-up, que je préfère appeler un cours de “tout-e seul-e en scène” parce que pour moi le stand-up, c’est la forme à la mode de ce qu’on fait seul sur scène mais on peut faire du one-man/woman show, des sketchs, des formes hybrides… Donc ce n’est pas que du stand-up derrière un micro où on apprend à dire des punchlines. 

Et dans mon cours on apprend surtout l’écriture parce que j’insiste fortement pour que mes élèves jouent ce qu’ils ont écrit parce que ça me semble plus intéressant que de reprendre des textes de gens qu’on connaît. L’écriture, c’est difficile, et en même temps beaucoup plus satisfaisant. Et ça fait 8 ans que je réalise tous les ans que tout le monde y arrive donc ça va.

Et son style d’enseignement : 

Ce serait un joyeux mélange entre quelque chose d’assez directif et quelque chose d’assez libre. Parce qu’on croit à tort que le stand-up c’est très simple et qu’il suffit d’être drôle dans la vraie vie pour être drôle sur scène. Mais non ! C’est beaucoup de travail ! Et ce que je dis souvent à mes élèves c’est qu’on est un peu comme des danseurs étoiles, on s’entraîne très fort pour que ça ait l’air facile et à la portée de tous. C’est beaucoup de frustration souvent parce que c’est extrêmement technique. Mais c’est toujours beaucoup de joie quand on a compris comment ça fonctionne et qu’on réussit à écrire plusieurs sketchs dans l’année, ce qui est souvent le cas de mes élèves. 

Le point important dans un cours de stand-up ? 

Le travail ! L’assiduité ! Je leur dis dès le départ, quand ils choisissent mon cours que je ne peux rien faire sans eux. C’est eux qui amènent le matériel, et si personne ne passe sur scène, je n’ai pas de cours. Je n’ai pas de grands auteurs à mettre au service du cours de stand-up, on ne joue pas de scènes, c’est le travail qu’eux vont fournir qui sert de base. Et plus le travail est régulier, plus il est cadré, plus ça avance vite. J’ai coutume de dire que c’est comme quand on passe son permis, on vous met dans une voiture, et on vous dit vous allez être capable de conduire cette voiture. Il y a un volant, des rétros, un levier de vitesse, une radio, des clignotants, des phares, vous allez démarrez, il y a des pédales, et en plus il y a des gens autour auxquels il va falloir faire attention. Et on se dit qu’on n’y arrivera jamais. Puis on passe son permis et on est capable de faire plein d’autres trucs en conduisant. Et c’est un peu comme ça le stand-up ! 

Est-ce que tu peux nous parler de tes élèves qui sont devenus pros ? 

J’ai la grande fierté d’avoir des anciens élèves qui sont devenus professionnels. Par exemple, Alexandre Avril, que vous connaissez peut-être juste sous le nom Avril, puisque c’est son nom de scène. Charlélie, qui tourne pas mal avec son spectacle “Masculin”, Lou Trotignon qui joue “Mérou” à la Nouvelle Seine. J’ai des élèves qui sont avec moi depuis 3 ans cette année qui ont créé un plateau qui s’appelle “La Mélangerie”. J’ai aussi une de mes élèves, Alexandra Commereuc, qui a gagné un concours avec la ville de Saint-Maur-des-Fossées avec Shirley Souagnon. Elle a décroché le prix du public, et elle s’est produite sur scène pendant vingt minutes sur un plateau.

Un mot pour nous donner envie de rejoindre ton cours ? 

Si vous vous sentez l’âme d’un stand-upper ou d’une stand-uppeuse, venez dans mon cours, prenez le risque parce qu’on est pas à l’abri que ça se passe bien et que vous deveniez la Florence Foresti de demain ! Ça c'est un argument !